Article d’opinion rédigé par Myriam Khelifi
Qu’est-ce que l’expression «énergie verte» signifie vraiment? Est-ce réellement de l’énergie solaire, hydroélectrique ou éolienne pure à 100%? Je crois que nous avons malheureusement souvent tendance à oublier la façon dont on fabrique le produit qui se trouve devant nous.
Une personne (que je remercie!) m’a tout récemment conseillée de prendre le temps de regarder le tout nouveau documentaire «Planet of the Humans» (La planète des humains en français), signé Michael Moore. Et, puisque le temps ne manque pas ces temps-ci, c’est ce que j’ai tout naturellement fait. Constat: la géante «machine verte» possède un revers de la médaille plutôt obscur… Et si nous allions dans la mauvaise direction?
Ce documentaire fait en quelque sorte suite à l’article que j’avais rédigé l’an passé qui comparait les différents types de voitures (thermique, électrique et hydrogène) pour finalement en venir à la conclusion que les automobiles dites «vertes» n’étaient peut-être pas si bénéfiques pour l’environnement que l’on pourrait le croire. Je ne suis pas une experte, mais les découvertes que j’ai faites à travers mes recherches m’ont laissée sans voix.
Les gouvernements et diverses organisations de toutes sortes essaient de nous prouver que les énergies renouvelables constituent véritablement l’énergie du futur et qu’elles marquent la fin de notre dépendance aux énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel, etc.). Mais pensons un peu, voulez-vous?
Prenons l’exemple de l’énergie solaire*. Pour fabriquer des panneaux solaires que vous désirez installer sur le toit de votre maison, ce n’est pas le sable qu’on utilise (il contient beaucoup trop d’impuretés), mais bien du quartz et du charbon de «très haute qualité», c’est-à-dire sans imperfections (dans la mesure du possible, vous comprendrez). Ces deux matériaux sont ensuite fondus à une très haute température (jusqu’à 1000 degrés °C) pour en faire un mélange de silicium (le dioxyde de carbone s’évapore lors de l’opération, il ne reste donc plus que cet élément). Et les machines qui rendent la fabrication des panneaux solaires possible sont alimentés en… charbon! Nous revoilà donc à la case départ.
Alors, comprenez bien que je ne veux surtout pas discréditer la cause environnementale et que je continue de croire qu’il est possible de changer et de prendre un virage vert, mais que je constate présentement que nous avons pris le mauvais chemin. Un jour, il n’y aura techniquement plus suffisamment d’énergies fossiles pour continuer à vivre comme nous le faisons maintenant. Un jour, nous ferons probablement face à un mur impossible à franchir en matière d’énergie. Et, avons que ce jour n’advienne, il faudrait peut-être agir, non? Mais il faudra agir de façon intelligente; agir de façon à ce que les énergies fossiles ne fassent plus partie des options à valoriser. Pour l’instant, la question qui me brûle consiste à savoir comment nous prévoyons le faire.
Est-ce que le nucléaire est l’énergie du futur (peut-on vraiment le considérer comme étant une énergie renouvelable, verte et perpétuelle)? Les centrales nucléaires ferment les unes après les autres, mais elles sont peut-être LA solution restante? Ou est-ce modifier notre mode de vie? Une chose est sûre: nous ne pourrons continuer à vivre continuellement de la façon dont nous le faisons présentement. Les pays en développement rêvent de goûter à notre mode de vie axé sur la consommation, ce qui est tout à fait légitime, puisque nous l’avons fait avant eux, mais la Terre ne pourra supporter autant d’humains consommant autant d’énergie à la fois.
Je termine en vous conseillant très fortement d’écouter le documentaire de Michael Moore, disponible gratuitement sur YouTube (j’ai mis le lien plus haut). Peut-être qu’il vous éclairera autant que moi…
*Cette explication provient directement du documentaire de Michael Moore que j’ai paraphrasée.
N’hésitez surtout pas à partager votre opinion dans les commentaires: il me fera un plaisir de vous lire et de discuter avec vous!
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